Comment être heureux au travail, quand votre travail vous épuise ? Quand votre travail manque de sens ? Ou quand votre travail ne correspond pas à votre personnalité… Je repensais récemment à cette vie de bureau que j’avais dans une autre vie… était-ce un métier pour introverti ?
J’étais en permanence écartelé entre un sentiment positif : l’envie d’apprendre de nouvelles choses, la curiosité, l’envie de progresser dans l’entreprise, d’apporter des choses à l’entreprise, de faire les choses bien… et un sentiment négatif, une pensée qui me travaillait et me torturait lentement mais sûrement et qui me disait : « mais qu’est-ce que tu fais là ! ». Que j’avais du mal à m’avouer moi-même.
Mais la question de savoir comment être heureux au travail est-elle vraiment pertinente ?
Parce qu’il faut bien gagner sa vie. Parce que je ne voyais absolument pas ce que je pourrais faire d’autre. Parce que ce n’était pas si mal…
Au fond de moi, je n’avais pas vraiment de plaisir. Pas de plaisir à aller au boulot le matin. Pas de plaisir à faire ce que je faisais.
A part parfois le petit plaisir de la tâche bien faite.
Mais le sens… Je ne voyais aucun sens à ce que je faisais.
Et je m’en rendais compte :
C’était un gros frein pour m’épanouir au travail.
Je n’avais pas d’affinité particulière avec mes collègues, même si je m’entendais pas trop mal avec la plupart d’entre eux.
Et par-dessus tout ça : je stressais. Beaucoup. Tout le temps.
Stress d’être apprécié par mon chef. Par mes collègues. Par le chef de l’autre département. Par tout le monde…
Je stressais de faire du bon boulot. Je stressais de rater quelque chose… qu’on pourrait me reprocher. Je stressais de la réunion suivante : et de ne pas paraître encore trop silencieux. De dire quelque chose. Juste pour dire quelque chose.
Pour ne pas laisser à mon chef la chance de me dire encore : « bon boulot mais devrait être plus visible dans l’entreprise ».
Comment être heureux dans son environnement professionnel quand on est envahi de stress ?
C’est dans cet esprit que j’ai découvert le thème de l’introversion, en 2014.
Et là, tout s’est enchaîné très rapidement. J’ai COMPRIS (en partie grâce à Susan Cain et son livre « La force des discrets », qui expliquait en détails comment être épanouie au travail quand on est introvertie, et en grande partie grâce à ma coach de l’époque qui comprenait bien mon tempérament introverti, et ce que je pouvais en tirer comme atouts uniques…),… que je me forçais dans un rôle.
(j’avais même réussi à tricher inconsciemment sur un de test de personnalité… qui m’avait fiché « légèrement extraverti »).
Tout, dans ce que je faisais, était fait pour être « accepté ». Pour être « intégré ». Je vivais dans un stress permanent d’être apprécié.
Je me sentais épuisé. Et le grand oublié de l’affaire, c’était… moi. Que voulais-je, moi ?
Pourquoi je faisais ci ou ça ? Pourquoi j’allais déjeuner avec mes collègues, pour être intégré.… alors qu’au fond de moi je n’avais qu’une envie : être un peu tranquille seul ?
Pourquoi je bossais jusqu’à 22h sur un dossier pour qu’il soit parfait ? Pour qu’on aime mon travail… alors qu’au fond de moi, je savais pertinemment que ça n’avait pas grand sens pour ma vie ?
Que ce travail ne me rendais pas heureux ?
(en tout cas beaucoup moins que de m’occuper tranquillement de mes enfants, sans stress, sans l’arrière penser que je devrais être en train de bosser…)
Le fait de découvrir mon tempérament introverti, m’a fait remettre toute ma vie à plat. Mes priorités. Mes envies.
Car grâce à cette découverte, eh bien je redécouvrais également ce dont j’avais VRAIMENT envie. Je redécouvrais des besoins, et une façon de fonctionner que j’avais enfouis, exclus de ma vie.
L’envie d’être seul de temps en temps ? Plus une honte. Juste mon besoin profond. Plus une aberration.
Juste quelque chose de tellement évident : la vie est courte, il serait dommage de la passer à faire des choses juste pour faire plaisir aux autres, et pour « gagner sa vie »
(terme étrange puisqu’on est plutôt en train de la perdre de façon sûre, lorsqu’on n’est pas vraiment heureux dans ce que l’on fait tous les jours).
Et une conséquence directe de cette découverte pour moi, et de ces réflexions approfondies sur ces priorités de ma vie, sur mes envies, sur mes besoins :
J’ai eu rapidement une nouvelle sérénité dans mon quotidien professionnel.
Sans rien vraiment changer à mon boulot.
Simplement : tout s’éclairait sous un nouveau jour.
Je me mettais à faire plus les choses en fonction de mes envies…. et moins en fonction des attentes des autres.Je redécouvrais mes atouts de personne « calme et réfléchie », et ça me donnait une nouvelle confiance en moi, dans ma manière de travailler, d’échanger avec les autres, d’animer des réunions, de présenter à mon chef ce que j’avais fait…
Je m’autorisais plus à vivre ma vie, sans trop me soucier du “Qu’en dira-t-on”.
Plus tard, j’ai commencé à avoir de vraies réflexions sur mon avenir professionnel.
Car je m’autorisais enfin à regarder en moi. A exprimer ce que j’avais sur le cœur.
Et d’un coup, l’évidence sautait aux yeux : une énorme envie de faire quelque chose d’autre. D’entamer une reconversion professionnelle.
Pour trouver enfin travail qui avait plus de « sens », dans lequel m’épanouir
La suite vous vous en doutez : j’ai fini par quitter mon job, et m’occuper à fond de ce thème de l’introversion, qui me passionnait, et ma passionne chaque jour un peu plus encore 4 ans plus tard.
Voilà, j’avais envie de vous parler un peu de cette histoire personnelle aujourd’hui.
J’espère que ça vous aidera un peu.
Si vous vous sentez aujourd’hui un peu perdu dans votre vie quotidienne professionnelle, avez du mal à y trouver du sens, en avez marre de faire les choses pour les autres et « pour faire plaisir à votre boss », et sentez que vous pourriez changer quelque chose pour être plus heureux mais ne savez pas exactement quoi : cliquez sur le lien “Coaching Pro” dans le menu.
Et pour continuer votre lecture, je vous propose de voir si vous avez plutôt une personnalité d’entrepreneur, ou plutôt envie de prendre des responsabilités au travail.