Dans mon article précédant, je vous expliquais qu’il vaut mieux ne pas trop expliquer aux autres votre tempérament introverti.
Pour deux raisons :
- ça ne sert à rien (ils ne comprennent généralement pas),
- et cela vous empêche de vous concentrer sur ce qui est le plus important : votre confiance en vous.
Et c’est cette confiance en vous qui va faire que les autres ne songeront plus à vous reprocher votre discrétion ou votre silence.
Il y a quand même quelques exceptions à cela.
Ces exceptions, c’est avec les personnes qui sont très importantes dans votre vie, et surtout les personnes avec lesquelles il est important d’être sur la même longueur d’onde sur la manière dont le quotidien est organisé.
On va voir en particulier 3 catégories de personnes :
• le partenaire en couple
• la famille proche
• le manager
C’est parti !
Première catégorie : votre partenaire extraverti
Expliquer à votre conjoint votre manière de fonctionner, est capital pour le bon fonctionnement du couple.
Souvent, le partenaire extraverti a tendance à prendre mal notre besoin de solitude (ils le prennent pour du rejet). On peut lui expliquer que nous avons besoin de temps dans notre tête.
Ce que nous apprécions c’est surtout le silence, plus que la solitude d’ailleurs. On aime être ensemble avec notre amoureux, en silence. C’est souvent une chose plus acceptable pour notre partenaire. Une chose qu’il peut comprendre.
Aussi, l’organisation quotidienne peut être parfois difficile lorsque l’un est introverti et l’autre extraverti. L’un veut sortir voir des amis, l’autre non. Il faut donc apprendre à faire des compromis. Et pour cela, il faut avant tout se comprendre l’un – l’autre.
Je pense que la clé pour que la discussion se passe bien, est de ne pas se positionner en victime. Par exemple : ne pas dire « je n’aime pas sortir le vendredi soir parce que cela m’épuise ». Ce qui peut être mal pris par le partenaire extraverti.
Mais plutôt de se concentrer sur nos besoins à nous : le besoin de se ressourcer, la grande envie de lire et rester tranquille.
Il faut expliquer ces besoins.
L’autre clé, c’est d’être ouvert aux besoins du partenaire extraverti, et de faire également des efforts de notre côté. C’est important. C’est une discussion à deux. Ce n’est pas à l’extraverti d’accepter unilatéralement notre manière de fonctionner. C’est une négociation. Chacun doit y mettre du sien.
Deuxième catégorie : la famille proche.
Nos parents peuvent prendre mal le fait que l’on ait du mal à venir les voir plus de 3 jours d’affilée.
Nos enfants peuvent nous épuiser par leur besoin de contact permanent, leurs cris, leurs câlins adorables, etc.
Notre sœur peut demander un rapport très proche, de se voir et s’appeler fréquemment, ce qui nous étouffe.
Etc.
Autant de cas où il est important d’expliquer.
Encore une fois, on ne va pas expliquer qu’être trop avec les autres nous fatigue. C’est blessant pour les autres, et cela nous met dans une position de victime.
Non.
On va simplement leur expliquer qu’on a passé un excellent moment avec eux, mais que là, en cet instant présent, on a besoin d’un peu de calme.
Pas besoin d’entrer dans de grandes explications sur le tempérament introverti. Il suffit de se concentrer sur vos besoins, et les expliquer.
Si certains membres de votre famille proche vous font le reproche de ne pas assez parler, vous pouvez simplement leur dire que vous êtes plutôt dans l’écoute, c’est comme ça que vous êtes, il faut qu’ils s’y fassent.
Et s’ils veulent en savoir plus sur vous, ils peuvent cous poser des questions ^^.
Mais ici, sur ces reproches, le plus efficace est de prendre confiance en vous. Comme expliqué dans mon email d’hier. C’est grâce à cela que ces reproches vont disparaître, petit à petit.
Troisième catégorie : votre manager.
Pas facile ce type de relations…
… quand un manager vous reproche votre manque de visibilité.
… quand votre manager souhaite que vous preniez plus les devants, que vous interveniez plus en réunion, etc.
… quand votre manager vous fait comprendre que vous ne pourrez prétendre à une augmentation ou un poste plus important si vous n’apprenez pas à être plus présent à l’oral et plus assertif. (au passage : je considère cela comme une forme de discrimination. Mais cela reste entre vous et moi, car ce n’est pas prévu par la loi je crois, donc autant ne pas en faire tout un plat, mieux vaut vous concentrer sur votre confiance en vous :-)).
Une discussion s’impose.
Et dans cette discussion, vous pouvez être très ouvert : on vous reproche souvent votre manque de visibilité, mais quels sont les points pour lesquels il vous apprécie ? Ces points ne sont-ils pas plus importants pour l’entreprise, au final, que votre capacité à intervenir en réunion ?
Vous pouvez expliquer que vous avez toujours été une personne plutôt silencieuse, que vous aimez réfléchir beaucoup, et ne vous prononcer que lorsque vous avez bien travaillé et réfléchi votre pensée… que vous aimez faire du bon boulot, etc, etc.
Ce qu’il faut, c’est avoir une discussion ouverte sur le sujet. Sans se victimiser, encore une fois.
Simplement en montrant votre manière de fonctionner.
Dans ces trois cas, pour avoir une bonne discussion, efficace, dans laquelle l’autre est réceptif à notre point de vue et voit en nous un partenaire à part entière à prendre au sérieux, il y a deux conditions.
Première condition : avoir confiance en vous.
Vous sentir vous-même au même niveau que la personne en face. Ne pas vous sentir inférieur. Simplement, vous êtes une personne différente, avec ses propres besoins et sa propre manière de fonctionner.
La deuxième condition : bien vous connaître (vos besoins et votre manière de fonctionner)
Savoir précisément ce dont vous avez besoin. Pourquoi vous fonctionnez de telle ou telle manière.
Etre INTIMEMENT CONVAINCU(E) que votre manière de fonctionner est tout à fait normale et qu’il n’y a rien à justifier ou avoir honte de quoi que ce soit.
Deux conditions pas évidentes, j’en suis bien conscient.
Vous aimeriez avoir cette confiance en vous qui vous permet d’expliquer à votre entourage proche votre manière de fonctionner, sans aucun complexe ?
Le chemin pour y arriver, c’est sur cette page.