On est dimanche matin quand j’écris ces lignes.
Petit moment de mélancolie.
Hier soir, on a reçu chez nous.
Quelques amis.
Et ce matin : drôle de sentiment en me réveillant.
Un peu triste.
Fatigué.
Sentiment mitigé : ai-je passé une bonne soirée ?
Ou pas vraiment ?
Je n’en sais rien.
Je me sens énervé.
Bizarre.
J’entends un bourdonnement dans ma tête, de toutes ces conversations, ces bruits, qui ont accompagné la fin de soirée.
J’ai la « gueule de bois sociale ».
Qu’est-ce que la gueule de bois sociale ?
Un truc classique quand on est introverti.
Rien de grave : suffit de savoir ce que sait.
Et ne pas s’en faire.
Ça finit par passer.
Mais quand on ne sait pas ce que c’est, ça peut faire du mal.
De quoi vous bousiller une belle journée froide et ensoleillée d’hiver.
La gueule de bois sociale.
On a passé un moment intense avec des amis,
Avec d’autres personnes,
Ce qui nous a en quelque épuisé.
Le début de la soirée a pu bien se passer.
On a eu des moments agréables.
Des discussions agréables.
Mais au bout d’un moment, on a perdu le fil.
On a commencé à être à côté de la plaque.
Ne plus rien entendre.
On s’est senti un peu exclu.
Et le lendemain, du coup, on voit tout en noir.
L’impression de n’avoir pas passé une bonne soirée.
De n’avoir pas été écouté.
On revoit ces discussions croisées entre eux,
Où on n’entendait plus grand-chose.
Surtout vers la fin de la soirée.
On n’entendait plus qu’un bruit diffus de conversations entremêlées,
Desquelles sortaient quelques mots…
On broie du noir.
On en veut aux autres.
On regrette d’avoir organisé la soirée.
Et pourtant, est-ce si sûr ?
N’était-ce pas bien au début ?
N’a-t-on pas apprécié quelque part de sortir un peu de notre solitude confortable, un peu, pour quelques heures ?
N’apprécie-t-on pas d’être entouré, même si ça nous coûte pas mal d’énergie ?
On en veut aux autres de ne pas poser de questions, de ne pas s’intéresser…
… mais n’est-ce pas normal finalement, il y a un moment pour les discussions sérieuses, et un moment pour la déconne…
C’est normal de broyer du noir le lendemain.
C’est la gueule de bois sociale.
Mais il est bon de se rendre compte que c’est une simple mauvaise humeur liée à la fatigue d’avoir vu du monde.
On a un peu excédé notre quota social.
On a un peu épuisé notre énergie sociale.
C’est normal d’avoir un peu perdu le fil sur la fin.
C’est normal de s’être senti un peu exclu sur la fin.
C’est normal de broyer un peu du noir le lendemain.
Mais cela n’empêche pas d’avoir passé un bon moment au moins une partie de la soirée.
Cela n’empêche pas les autres d’avoir passé une bonne soirée en notre compagnie.
Cela ne signifie pas qu’il faut regretter.
Le truc, c’est de bien comprendre pourquoi on ressent ça
(rien de plus normal).
De comprendre que ce qu’on ressent n’est qu’en nous
(les autres ont probablement une perception bien différente de la soirée).
Et avoir une petite discussion avec soi-même pour se sentir mieux.
Rapidement.
Et ne plus broyer du noir.
Car au final, le plus important, ce n’est pas ce que pensent les autres,
ce n’est pas de savoir si on a été trop silencieux ou trop exclu de la discussion,
c’est de se sentir bien.
D’être bien dans sa peau.
Sans se prendre la tête sur des hypothèses.
Je vous apprends à faire ça dans la formation Enfin vous-même.
A bien comprendre ce qui se passe en vous dans vos situations typiques du quotidien,
et avoir cette petite discussion avec vous-même.
Pour être plus relax,
plus serein-e,
plus heureux au quotidien.