Connaissez-vous ces moments où on ne veut plus voir personne ? C’est un truc que j’ai vécu de manière forte il y a quelques années : j’ai ressenti une énorme fatigue, et envie de voir personne.
C’est un truc difficile à imaginer quand on ne l’a pas vécu. Même aujourd’hui j’ai du mal à me remettre dans l’ambiance.
Cette ambiance où on ne veut plus voir personne ni plus rien entendre
C’était une fatigue de tout : du travail, des collègues, des amis, de la famille, de moi-même, de la rue, du bus.
TOUT me fatiguait. Je n’en POUVAIS plus.
Au boulot : je quittais régulièrement le bureau pour m’échapper et me balader un peu seul dans un parc à côté. Et quand je me baladais, je ne craignais qu’une chose : remonter.
Je me demandais ce que je faisais là, à bosser comme un malade pour un truc qui me fatiguait tant.
Je me demandais comment partir. Comment tout laisser. Je ne voyais que les problèmes. Je n’avais envie de voir personne. Un énorme besoin de solitude.
Je voyais encore un peu mes meilleurs amis, mais dès que je voyais un collègue mes poils se hérissaient.
Pas envie de parler. Juste envie qu’on me laisse tranquille. Et de ne plus ressentir ce stress qui m’assaillait à tout moment.
Un gros ras-le-bol de tout. Le truc était assez extrême pour moi à l’époque. Une sorte de mini-burnout probablement. Une petite dépression peut-être.
(Même si j’étais encore capable de fonctionner dans l’ensemble et de bosser normalement).
Je vous parle de ça, parce que beaucoup de lecteurs m’ont parlé de ces symptômes de grande fatigue. Des lecteurs me demandent : “je ne veux plus voir personne : est-ce normal ?”.
Peut-être vous aussi avez-vous ressenti cette fatigue, ou la ressentez-vous en ce moment. Personnellement, c’est un truc qui m’est arrivé à plusieurs reprises.
Plus jamais de manière aussi extrême qu’il y a dix ans, mais régulièrement, j’ai d’un coup envie de m’isoler. D’être seul. De m’enfermer en moi. Et je ne veux plus voir personne.
Et puis, ça finit toujours par passer.
C’est un truc assez classique chez les personnes introverties.
Et c’est logique : par nature, les contacts avec les autres, avec le monde qui nous entoure, est fatiguant. Quand on a une vie active, avec un boulot prenant, des collègues, des amis, éventuellement des enfants… on est en permanence « surexposé ».
Quand on est extraverti, ce style de vie est plutôt énergisant.
Quand on est introverti : on peut y prendre goût, mais c’est fatiguant.
Cela ne veut pas dire qu’il faut absolument changer de style de vie. Mais il faut absolument apprendre à gérer son énergie au quotidien.
Quand on vit ce genre de « grandes fatigues », avec le symptôme : « envie de voir personne »… c’est un signal d’alarme clair et net qu’on ne respecte pas bien son besoin de calme et de solitude dans sa vie de tous les jours.
Bien-sûr, si ce symptôme s’éternise dans la durée et devient assez extrême, au point de vous isoler totalement et de vous sentir épuisé pendant des semaines ou des mois : il est important de consulter un spécialiste (psychologue ou psychiatre). Cela peut être une situation dépressive.
Mais si vous sentez que vous fonctionnez encore, si ce sont des hauts et des bas, et si vous vous reconnaissez dans le tempérament introverti, alors ces envies de ne plus voir personne peuvent être intimement liées à votre fonctionnement introverti.
Penser à votre énergie sociale doit être alors une obsession : « ok, aujourd’hui, je vois beaucoup de monde. Il faut que je pense à prendre quelques moments seul ».
C’est une petite discipline à avoir. Discipline qui peut véritablement vous changer la vie.
Et quand on a plus d’énergie, généralement on est d’un coup plus sociable. Plus à l’aise avec les autres.
On a plus « envie » d’aller vers les autres.
Ce que j’aimerais, c’est vous aider à mieux gérer votre énergie sociale au quotidien. A vivre de vrais petits changements concrets dans votre quotidien, qui vont vous aider à avoir plus d’énergie, et vous sentir ainsi plus « sociable », et surtout plus vous-même.
Si ça vous dit, regardez l’encadré ci-dessous…
Ou lire encore cet article si vous vous dites les gens me fatiguent…