Beaucoup d’introvertis se plaignent d’être long à la détente. C’est assez péjoratif comme manière de présenter les choses. Pourtant, c’est un qualificatif que beaucoup ont entendu. Dans un groupe par exemple, il y a toujours une personne pour se moquer gentiment de vous en vous qualifiant de long à la détente. Cela survient souvent dans les groupes d’ailleurs, car en tant qu’introverti on y a souvent des difficultés à suivre une conversation. A cause des conversations croisées, du brouhaha… on s’éteint, on perd le fil.
Beaucoup d’introvertis se plaignent d’être long à la détente
Quand on est introverti, on est généralement plutôt posé :
- on aime bien prendre son temps pour comprendre,
- Pour répondre,
- Pour construire sa pensée et ce qu’on va dire…
- On aime bien aller au fond des choses,
- Parler de choses profondes, de manière complexe…
Alors quand on participe aux conversations « normales » du quotidien, sur la pluie et le beau temps, sur ce qu’on a fait le week-end dernier, sur des petites blagues qui ne nous font pas trop rire (ce qui constitue 90% des conversations que l’on rencontre), eh bien on a souvent du mal.
On est rapidement perdu, on n’arrive pas à suivre, on a l’impression de n’avoir rien à dire, on a peur de ce que l’autre pourrait penser de nous, on se met la pression pour dire quelque chose mais rien ne sort, et après coup on s’en veut de n’avoir pas su trouver les bons mots, et d’avoir dû paraître probablement encore hyper timide ou inintéressant aux yeux de l’autre.
Pourtant, tant d’années à accompagner des personnes qui ont ce type de problèmes, je vois que c’est un des problèmes les plus faciles à résoudre, au moins en partie.
Pas que vous puissiez devenir un tchatcheur imbattable en quelques jours, mais il est relativement facile de retrouver une meilleure aisance, d’être plus à l’écoute des autres, d’être plus à l’aise, et moins stressé.
Comment être plus à l’aise et rapide dans vos prises de paroles
Le problème, c’est qu’on se met une pression pas possible dans ce gendre situations… pour être à l’aise. Pour avoir plus de répartie. Etre moins long à la détente.
Et bien-sûr : cette pression fait qu’on n’est pas à l’aise. Parce qu’on ne fait que penser au fait qu’on devrait répondre quelqu’un chose, qu’on devrait s’intégrer dans la conversation, et ce ruminement mental nous éloigne de la réalité qui nous entoure : on n’arrive plus à être bien à l’écoute de la conversation. Et alors, si une personne vous interpelle soudainement en vous disant “et toi qui ne dis rien, qu’est-ce que tu racontes ?”… vous allez être long à la détente, comme qui dirait.
Ce qu’il faut donc, c’est revenir au présent. Apprendre à calmer ces pensées qui tournent en rond et vous stressent, de devoir intervenir, dire quelque chose, faire partie de la conversation… et revenir à l’écoute de ce qui se dit.
Si on travaille ne serait-ce qu’un peu sur cette pression, qu’on relax un peu, qu’on se prend un peu moins la tête sur ce qu’on pourrait dire ou sur notre image… on peut rapidement être plus focalisé sur l’instant présent, et d’un coup notre langue se délie plus facilement, sans qu’on ait à prendre des cours de théâtre pour ça.
C’est l’une des choses que je vous aide à faire dans nombre de mes accompagnements, à commencer par la newsletter gratuite quotidienne (inscription dans l’encadré ci-dessous).
Vous pouvez également continuer votre lecture avec cet article dans lequel on voit comment avoir une conversation intéressante.