Etre dans la lune, quand on est introverti, c’est presque un pléonasme. Par nature, on est dans la lune très souvent quand on est introverti. D’ailleurs qu’est-ce qu’être dans la lune, sinon un retour en soi ? Pourtant, cette expression a souvent une connotation négative. “Arrête d’être dans la lune” avez-vous peut-être entendu dans votre enfance. Comment accepter ce trait de caractère si commun chez les introvertis ? Et si j’aime le silence, cela m’empêche-t-il de me concentrer sur ce que me disent les autres ? Et alors, comment ne pas en subir les inconvénients dans des moments où l’on aurait bien besoin d’être pleinement attentif à ce qui se passe autour de nous ? Quelques pistes dans cet article.
Pourquoi être dans la lune est très naturel quand on est introverti ?
C’est probablement LE truc que toutes les personnes introverties vivent régulièrement : vous êtes dans une discussion de groupe, parfois même juste avec 1 seule personne, et là, votre cerveau commence à penser à autre chose. C’est ce qu’on appelle communément être dans la lune.
C’est assez embêtant ce truc-là. Parce qu’on a beau se dire : « allez, concentre-toi ! Ecoute ! »… rien à faire. Les mots de l’autre coulent sur nos oreilles sans arriver à y pénétrer.
Ça devient comme une douce mélodie, agréable, mais diffuse… dont on ne saisit que vaguement le sens lointain.
Et ça peut être assez angoissant. Car on peut avoir l’impression d’être un incapable, de ne pas arriver à écouter l’autre, à échanger, discuter, parce qu’on est trop distrait…
Mais en fait, il y a un truc très naturel dans le fait de s’échapper dans ses rêves (à se demander même si la sélection naturelle n’a pas favorisé ce trait de tempérament chez les personnes introverties…)
Par définition, les personnes introverties ont besoin pour se ressourcer de plus de calme et de solitude que les personnes plus extraverties. On a souvent besoin de se retrouver seul. Dans son cocon.
On a besoin d’avoir du silence (et voir du monde, entendre beaucoup de bruit, nous fatigue rapidement).
Or, dans notre quotidien, il n’est pas toujours évident de trouver ces moments de solitude. Surtout si on a une journée professionnelle bien remplie, une vie de famille, etc.
Mais il y a un moyen très efficace d’obtenir un peu de calme et de solitude : partir dans ses rêves. Etre dans la lune, autrement dit.
C’est pourquoi c’est si naturel quand on est introverti : trop de stimuli autour de vous, trop de monde, trop de bruit… et hop vous rentrez en vous. Petit décollage pour lune. Votre cerveau se protège, en se coupant un peu du monde extérieur qui l’épuise.
Pourquoi être dans la lune est mal vu dans notre société
Le problème, c’est que c’est mal vu.
Un enfant qui est dans la lune et qui n’écoute pas ce qu’on lui dit : ça passe mal.
Un ado qui rêvasse dans la cour alors que tous ses potes rient à gorge déployée : ça craint.
Un adulte qui rêve 5 minutes en regardant les nuages et la lune au loin au lieu de se concentrer sur son ordinateur : il va attirer les médisance… “alors Julien, ça bosse dur ?”.
Et pourtant, ce sont les mêmes qui ensuite vont passer 3/4 d’heure à papoter à la machine à café… mais ça, c’est socialement acceptable, voire encouragé.
Les introvertis développent souvent du coup une forte culpabilité d’être trop dans la lune. A force de mauvaises expériences et de remarques, il intègrent au plus profond d’eux-même : “c’est maaaal d’être dans la lune”.
Comment concilier votre esprit rêveur et intérieur avec votre vie sociale et professionnelle ? Comment vous sentir bien avec cette tendance à vous échapper vers la lune, tout en ayant la capacité à revenir sur terre dès que vous en avez besoin ?
Quelques pistes pour rester qui vous êtes, doux rêveur et penseur, tout en vous sentant bien dans votre vie sociale
Vous pouvez faire l’essai : un jour, si vous commencez à rêver alors que vous êtes dans un groupe bruyant, au lieu de commencer à culpabiliser, vous pouvez essayer de cultiver cette rêverie. D’en profiter pleinement.
Ensuite, quand vous en avez marre : revenez à la réalité de la discussion. Revenez sur terre.
Vous pourrez alors probablement observer que vous avez d’un coup plus d’énergie pour la discussion.
Toute l’astuce est là : arriver à trouver un équilibre.
Le truc, c’est qu’on perd beaucoup trop d’énergie à culpabiliser pour des comportements qui nous sont totalement naturels. Des comportements dont nous avons BESOIN pour nous sentir bien. Il n’y a aucune honte à rêver. A être dans la lune.
Maintenant, il m’arrive fréquemment de dire : « excuse-moi, j’étais perdu dans mes pensées… tu disais quoi ? ». Et ça passe très bien. En toute simplicité.
Autant assumer pleinement son envie de rêver, plutôt que de culpabiliser.
Et apprendre à trouver les mots pour l’expliquer aux autres, sans qu’ils nous prennent pour un extra-terrestre.
Si ça vous dit de découvrir tout un éventail de techniques pour vous sentir bien dans les discussions, y être présent, à l’aise, en restant totalement vous-même… je vous invite à rejoindre mes emails quotidiens. Je vous y aide à cultiver votre spécificité, tout en vous sentant parfaitement bien avec les autres. Plus de détails ci-dessous.
Et pour aller plus loin, vous pouvez également continuer votre lecture avec cet article : le silence est d’or.