Un métier solitaire, le rêve quand on est introverti ? C’est une question revient très souvent parmi les personnes introverties : « Suis-je dans la bonne voie ? Au vu du rythme contre-nature que cela m’impose… ne vaut-il pas mieux travailler de chez soi ?»
« Puisque je suis introverti(e), et que le contact permanent avec des collègues est pour moi épuisant… pourrai-je jamais être heureux dans mon emploi actuel ? ». Sans compter que pour réussir dans votre carrière, il semble indispensable de jouer à l’extraverti.
En fait, la question est loin d’être simple. Car bien-sûr:
Le bonheur d’une personne introvertie ne se résume pas à la question d’un métier solitaire ou pas.
Depuis que je m’intéresse à ce sujet de l’introversion, j’ai rencontré beaucoup d’introvertis heureux dans un travail présentant beaucoup de contacts sociaux. Et d’autres (comme moi) ravis d’un métier solitaire.
J’ai aussi rencontré des personnes introverties malheureuses d’être trop seules dans leur travail.
Pourquoi ces personnes introverties était-elles heureuses dans leur emploi très social ?
Généralement, pour 2 raisons :
1 : ce travail les passionnait, donnait du « sens » à leur vie.
2 : elles avaient appris à respecter leurs besoins introvertis dans leur emploi… et à utiliser les qualités qu’elles possédaient en tant que personne introvertie
Si vous vous posez des questions sur votre orientation professionnelle, voici 3 questions à vous poser :
Première question :
Que puis-je faire, déjà, dans mon poste actuel, pour mieux respecter mon tempérament introverti.
Pour me laisser moins entraîner dans le social non-stop (par exemple faire des petites pauses solitaires, négocier une journée de télétravail…)
Rien que ça, ça peut vous amener un énorme soulagement. Pas forcément besoin de tout changer et de vous plonger corps-et-âme dans un nouveau métier solitaire pour trouver ce calme que vous recherchez.
Seconde question :
Que puis-je faire, dans mon métier actuel, pour mettre en valeur mes talents introvertis ?
Et ne plus me focaliser sur les défauts (comme le manque de répartie ou le manque de participation en réunion)
Par exemple : l’empathie (et donc la capacité à comprendre le point de vue d’un collègue).
Ou la capacité d’analyse (et donc la possibilité d’envoyer des notes de synthèse bien écrites)
Troisième question (probablement la plus importante) :
Mon métier apporte-t-il du sens à ma vie ?
Ou, de manière plus modeste : puis-je trouver du sens dans les tâches quotidiennes que j’effectue ?
Par exemple, si vous adorez résoudre des problèmes, ou aider les autres… ce travail vous apporte-t-il cette satisfaction quotidienne ?
Souvent, le fond du problème vient de cette troisième question.
Parce que, quand quelque chose nous passionne, le reste devient généralement bien moins important.
Imaginez que vous ayez un emploi qui vous passionne totalement.
Un travail qui vous passionne, au point que vous ne le considérez même plus comme un travail. Et que le besoin d’être seul se fait beaucoup moins ressentir.
Il vous enrichit personnellement au quotidien. Vous vous y sentez bien. Et vous sentez que c’est votre « mission de vie ».
Ne pensez-vous pas qu’il vous sera alors plus facile d’intervenir dans groupe, pour défendre quelque chose qui vous passionne ?
Ne pensez-vous pas que vous aurez plus confiance en vous, si votre travail vous habite au point qu’il est plus important que le reste ?
Cet email est une invitation à la réflexion… sur les priorités de votre vie.
On passe souvent bien trop de temps à se soucier de ce que les autres pensent de nous… au lieu de réfléchir à ce que nous souhaitons, vraiment, dans notre vie.
Qu’en pensez-vous ?
Pour aller plus loin sur ce sujet, n’hésitez pas à lire également cet article sur la question de travailler à son compte quand on est introverti.