Un truc que j’ai découvert récemment (j’ai mis un peu de temps à le découvrir ça, à vraiment le comprendre) :
c’est que la grande majorité des extravertis ne nous veulent que du bien.
Vous savez, le moment où ils vous prennent à partie au milieu d’un groupe, et vous demandent pourquoi vous ne dites rien depuis une demi-heure…
Je sais, il est difficile d’imaginer que l’extraverti en face de vous était bienveillant dans ce moment-là.
Et pourtant, c’est bien la vérité, en tout cas dans la majeure partie des cas.
Ce qui s’est passé, c’est qu’ils voulaient juste vous intégrer dans la discussion. Ils voulaient juste vous rendre service.
Il faut bien vous rendre compte que ce qui se passe dans la tête des extravertis n’a bien souvent rien, mais alors vraiment RIEN à voir avec ce qui se passe dans votre tête à vous.
Ils ne PEUVENT PAS comprendre que quelqu’un ne parle pas juste parce que c’est le mode de fonctionnement de cette personne.
Du coup, quelqu’un qui ne parle pas, il faut qu’ils fassent quelque chose. Il y a quelque chose qui ne va pas. Et il est de leur devoir de faire quelque chose. Peut-être parce que ça les mets un peu mal à l’aise d’ailleurs… ils ne sont pas habitués au silence… ça les dérange.
Vous savez, on dit que la nature a horreur du vide.
Si vous avez fait de la chimie, vous savez forcément ça. Et si vous n’en avez pas fait, vous avez quand même entendu ça ^^. L’idée, c’est que sur la terre, il n’y a pas de vide. Quand un vide se crée, il est immédiatement rempli par quelque chose : de l’air, de l’eau, ou quoi que ce soit qui soit juste à côté et puisse remplir immédiatement ce vide.
Avec les extravertis, c’est un peu pareil ;-). Ils ont HORREUR du vide.
Un silence, c’est quelque chose qui cloche. Et il FAUT qu’ils passent à l’action.
(bien-sûr, ce qu’ils n’ont pas compris c’est que le silence n’est pas synonyme de vide, bien au contraire : notre silence à nous est très riche !)
Il y a deux réflexes pour eux.
Le premier : c’est de chercher à interpréter ce vide. Le comprendre.
Donc, ils mettent des mots dessus :
Il s’ennuie avec moi – il faut que je l’inclue dans la conversation et que j’arrête de parler juste de moi
Il ne m’aime pas – il faut que je vérifie ça en le faisant parler
Il n’ose pas intervenir il faut que je l’aide
Vous voyez que dans tous les cas, il FAUT qu’ils vous fassent parler. C’est leur obligation.
Et c’est leur deuxième réflexe : combler le vide.
Soit en parlant tout le temps (et souvent c’est le moment où, sous l’effet de leur inconfort en présence de votre silence, ils vont pouvoir vous dire quelque chose de désagréable sans l’avoir réellement voulu), soit en essayant de vous faire parler de manière maladroite.
Vous savez, j’ai découvert que souvent les extravertis s’en veulent après coup d’avoir été maladroits avec nous.
Mais c’est plus fort qu’eux sur le moment : il FAUT vraiment qu’ils fassent quelque chose. C’est leur devoir. Ils n’ont pas le choix.
Bien-sûr, ce qui est compliqué pour nous autres introvertis, c’est de savoir réagir à ce type de situations.
Déjà le fait de comprendre que les extravertis ne nous veulent aucun mal, je trouve que ça aide pas mal à stresser un peu moins.
Mais après, ce qui m’a le plus aidé pour être à l’aise aujourd’hui dans ce type de situations, c’est de prendre confiance en moi, en ma propre manière de fonctionner que j’aime beaucoup, et ne plus me soucier de ce que les autres pourraient bien en penser.
C’est un chemin de prise de conscience de soi, de VOS qualités, de VOS avantages, de VOS envies, de VOS besoins, pour être pleinement vous, heureux d’être vous-même, fort(e) dans votre manière d’être.
- Comment trouver le départ de ce chemin vers votre épanouissement ?
- Comment être enfin à l’aise avec ces gros nounours bienveillants et maladroits que sont vos amis et collègues extravertis ?
- Comment ne plus stresser lorsqu’ils vous prennent à partie et vous reprochent votre silence ?
- Comment trouver la repartie sur le moment, du tac au tac, sans perdre vos moyens ?