Peut-on être introverti… et sociable ? Ces deux mots peuvent sembler pour beaucoup opposés. Dans l’imaginaire collectif, l’introverti est la personne qui reste seule chez elle, qui voit peu de monde, ne s’intéresse pas aux autres, voire n’aime pas les autres. Comment avoir une vie sociale normale quand on vit de manière recluse ?
En fait, cette manière de voir les introvertis est fausse. Si certaines personnes introverties ressemblent à cette description, la plupart des introvertis ont une vie sociale riche. Elles ont besoin de se sentir entourées, d’avoir des amis, des amours, des relations agréables avec leurs collègues, de sentir leurs proches autour d’eux, etc.
Par contre, ce qui est important quand on est introverti, c’est de se créer une sociabilité à son image. Si l’on essaie de vivre comme les extravertis, on risque de s’épuiser rapidement, et de ne pas en profiter.
Comment concilier son tempérament introverti et un rythme social épanouissant ? C’est ce qu’on voit dans cet article.
Mais avant d’aller plus loin, rappelons ce qu’est l’introversion.
Être un introverti sociable requiert de se comprendre.
L’introversion est une énergie tournée vers l’intérieur. Tandis que l’extraversion est une énergie tournée vers l’extérieur. On a tous en nous les 2 types d’énergie, mais suivant notre personnalité, l’une des 2 énergies est majoritaire.
En pratique, cela signifie que si on est quelqu’un d’introverti, on aura un grand besoin d’être dans son monde intérieur pour se ressourcer. Pour recharger ses batteries.
C’est un besoin d’être seul, un besoin de rêver, de réfléchir, un besoin d’introspection… c’est dans ces moments qu’on se sent le mieux, dans notre zone de confort. Ce sont ces moments solitaires qui nous ressourcent.
Une personne introvertie peut souvent passer des heures (voire des jours) seule, à travailler et se concentrer sur des dossiers, ou à rêver, jardiner, se balader, lire… elle se sentira vivre !
Cette caractéristique peut donner l’impression qu’une personne introvertie n’est pas très sociable, puisqu’elle passe moins de temps avec les autres que certaines personnes plus extraverties. En fait, c’est un mauvais ressenti : qui confond la quantité et la qualité (on y revient un peu plus bas).
Aussi, quand on a un profil assez introverti, les contacts avec les autres ont tendance à nous fatiguer. Et plus il y a de monde autour de nous, de conversations croisées, de bruit… plus c’est fatiguant. On préfère nettement les environnements plus calmes, en plus petits comités.
Des situations typiques épuisantes pour un introverti : la soirée cocktail avec plein de monde, ou le déjeuner à la cantine avec 10 collègues.
Dans ces moments, on perd rapidement le fil de la discussion, et on “rentre en nous” : on s’échappe dans ses pensées, rêver, etc… on décroche. On n’est plus « intellectuellement » avec les autres. Ce qui peut donner l’impression qu’on ne s’intéresse pas, que le groupe nous ennuie, etc… d’où l’amalgame qui est parfois fait entre une personne introvertie et une personne associable.
Pourtant, les personnes introverties ont besoin d’une vie sociale !
Ce n’est pas parce que nous avons besoin de solitude pour nous ressourcer, que nous ne sommes pas sociables. Il est très important de bien comprendre cela.
Ce n’est pas parce que je refuse une fois de temps en temps une invitation parce que je suis fatigué de ma semaine et que je préfère rester me reposer chez moi… que je suis asocial !
En fait, il faut bien comprendre une chose : les personnes très extraverties ont besoin de contacts sociaux très fréquents pour se sentir vivre. Ils ont besoin de beaucoup d’interactions pour être heureux.
Un extraverti dira : « Une semaine difficile au travail ? Tiens, si on s’organisait une soirée vendredi soir pour décompresser ! »
Comme les extravertis ont besoin de ça, ils organisent beaucoup de choses, ils sont souvent moteurs pour organiser des choses, des soirées, des rencontres, pour appeler et prendre des nouvelles, etc. (et les introvertis semblent plutôt freiner ce rythme social).
Ils ont tendance à donner le rythme. Et qui ne suit pas le rythme, peut passer pour un looser. Surtout que nous vivons dans une culture assez extravertie : où les personnes qui sont très actives socialement sont particulièrement appréciées.
En tant qu’introverti, il est important de bien comprendre ça : on ne peut tout simplement pas suivre ce rythme. C’est trop pour nous.
Si on veut s’épanouir, il faut apprendre à trouver son propre rythme.
Comment concilier un tempérament introverti avec une vie sociale riche ?
Une fois que l’on a compris comment on fonctionne en tant qu’introverti, et comment les extravertis fonctionnent, il devient bien plus facile de s’épanouir dans sa vie sociale.
En tant qu’introverti, on apprécié généralement plus la qualité que la quantité.
Beaucoup aiment passer des heures à discuter avec un bon ami (ou un petit groupe). On préfère généralement les discussions à deux que les grandes discussions de groupe. Etc.
En intégrant ces principes dans son quotidien, on peut organiser les choses pour mieux en profiter.
Par exemple, au travail, on peut privilégier les petites réunions : aller voir tel collègue pour lui demander un conseil ou échanger sur un sujet, sans attendre la réunion avec 15 personnes pour en parler.
Aller déjeuner avec les 2 collègues que vous appréciez, un peu avant ou après la grande foule.
Autre exemple : on peut refuser de temps en temps les invitations pour de grands dîners ou grandes soirées, et proposer en échange un dîner en petit comité.
Les possibilités sont infinies.
A partir du moment où l’on comprend ce qui se passe, comment on fonctionne, tout devient plus facile.
En organisant mieux votre quotidien, vous pouvez en profiter pleinement. Et être un introverti sociable !
On voit plein de conseils pour cela dans mes accompagnements, à commencer par ma newsletter quotidienne gratuite (inscription dans l’encadré ci-dessous).
Et pour aller plus loin sur ce sujet, je vous recommande également cet article pour maîtriser ses relations sociales quand on est introverti.