« Mieux vaut participer et dire une bêtise que se taire… »
Une phrase que nombre d’entre nous avons entendue maintes fois au cours de notre vie.
Si vous me suivez depuis quelques temps déjà,
Vous savez ce que je pense de cette phrase ^^
Il m’est déjà arrivé de vous en parler,
Et à chaque fois j’ai eu des réactions variées.
Certaines personnes réagissent en disant :
« c’est horrible cette dictature extravertie qui voudrait tout exprimer tout le temps, et ne laisse pas place au chemin intérieur…
… pourquoi faudrait-il exprimer quelque chose quand on est pas sûr de ce qu’on affirme ? ».
D’autres, répondent :
« oui mais si tout le monde gardait pour soi ce qu’il pense, et attendait d’être sûr et certain que ce qu’il souhaite affirmer est correct… on n’irait pas loin ! ».
En fait, je suis d’accord avec les 2 affirmations.
Tout est question de point de vue.
Mais,
Il y a un mais.
Je pense qu’on a de la marge avant que « tout le monde garde pour soi ce qu’il pense ».
A l’école, en entreprise, autour d’un verre avec ses amis…
… l’écrasante majorité des gens semble être assez d’accord
sur le fait qu’il vaut mieux participer que ne rien dire.
Quitte à dire une bêtise.
Le truc, c’est que nous ne fonctionnons pas comme ça.
Nous, personnes « intérieures »,
avons un besoin ENORME d’intérioriser avant d’exprimer.
Pour nous, exprimer quelque chose qui n’a pas été mûrement réfléchi, c’est se renier.
Se travestir.
Perdre son essence.
De plus, dire quelque chose « pour dire quelque chose » nous demande un effort surhumain.
On peut y arriver, avec de l’entrainement.
Mais ce n’est généralement pas très naturel.
Surtout dans des situations où beaucoup de choses se passent autour de nous…
… et notre attention est déviée par des conversations croisées, de la musique, de nombreux regards, etc.
Alors, nous nous trouvons dans ce cercle vicieux :
1. Il « faut » participer, quitte à dire une bêtise
2. Nous intériorisons, réfléchissons, il est déjà trop tard pour intervenir dans la discussion qui a déjà évolué vers autre chose
3. Nous culpabilisons de ne pas arriver à participer
4. Nous perdons confiance en nous, ce qui nous paralyse encore plus pour la prochaine fois.
Et si nous imposions NOTRE manière d’être ?
Souvent, quand on demande à une personne extravertie ce qu’elle apprécie chez nous, elle répond :
« ce que j’aime, c’est que tu ne parles pas beaucoup…
… mais quand tu parles on a envie de t’écouter car c’est bien souvent très juste ».
Voilà votre force.
Qu’importe ce qu’en pensent les autres,
Qu’importe ce dicton « mieux vaut participer et dire une bêtise que ne pas participer »,
… votre manière de fonctionner a ses avantages.
Certaines personnes sauront apprécier votre manière d’être.
Certaines personnes sauront vous écouter quand vous avez vraiment quelque chose à dire.
Et tant pis si vous n’accaparez pas les trois quarts de la conversation pour ne rien dire…
Alors :
Ne nous forçons pas à agir contre notre nature,
Épousons totalement notre manière d’être,
Et apprenons à en faire une force !
Et pour aller plus loin et devenir totalement à l’aise dans les discussions,
en harmonie complète avec votre tempérament naturel,
cette page sur l’art de la discussion quand on est introverti pourra vous intéresser.