Voilà une heure que vous êtes dans votre lit, lumières éteintes.
Vous vous retournez, encore et encore.
Vous comptez les moutons, regardez le plafond, respirez à fond…
… rien n’y fait, vous ne trouvez pas le sommeil.
Pourtant, vous avez maintes fois intimé l’ordre à votre cerveau de se taire.
Mais il n’écoute pas.
Et il continue. Comme si de rien n’était.
« Tiens, et si je rajoutais cette nouvelle idée dans mon projet pour mon patron ?
« Ah et puis cet ami qui m’a appelé aujourd’hui, je n’aurais jamais dû lui dire ça, il va m’en vouloir…
« oh, au fait, il faut pas que j’oublie d’appeler ce client demain…
« Ooooooh, mais qu’il m’embête ce cerveau, ça ne sert à rien de penser à tout ça maintenant, ça ne fait que m’empêcher de dormir ».
Et si ce n’était que le soir…
Mais non !
C’est TOUT LE TEMPS qu’il nous embête ce cerveau !
Par exemple : quand on devrait travailler, réfléchir, mais que notre esprit part dans mille et une directions au lieu de se concentrer sur LA tâche qu’on devrait faire, là, maintenant…
Une amie dessinatrice l’avait illustré à merveille avec ce dessin :
(Renata du site http://lesimages2renata.com) avait illustré le monde des introvertis en quelques dessins dans cet article : allez le voir, c’était top ! ^^)
Ou quand une personne en face de nous parle, parle… et qu’on reste silencieux…
… silencieux en apparence seulement, car notre cerveau est si bruyant…
Ou encore quand cette personne nous prend à partie tout d’un coup, nous demandant ce qu’on pense de ce qu’elle vient de débiter pendant 10 minutes non-stop, et que notre cerveau commence à se poser mille et une questions au lieu de simplement répondre quelque chose…
… encore un dessin qui illustrait ça à merveille (Renata, si tu me lis, merci encore ^^ !)
J’aimais beaucoup cette phrase (vu sur le web, auteur inconnu…) :
« Veuillez m’excuser si je ne parle pas beaucoup… c’est déjà assez bruyant dans ma tête »
…
Ça résume en quelques mots tout le drame de notre vie ^^,
… le drame des personnes comme vous et moi
… qui ont un monde intérieur très riche
… parfois un peu envahissant.
Arriver à faire taire ce cerveau, pour nous concentrer sur ce qui se passe.
C’est là un point essentiel.
Car c’est ce cerveau qui rumine sans cesse sur :
- ce qu’on pourrait bien dire bientôt
- ce qu’on aurait dû dire avant
Comme si nous fuyions la réalité présente.
L’une des techniques les plus puissantes, je trouve, pour être plus à l’aise dans les conversations,
c’est de se concentrer sur ce qui se passe.
Prenons un exemple :
Une personne est en train de parler en face de nous, et notre cerveau n’arrête pas de se demander ce qu’il pourrait bien dire.
Au lieu de s’en vouloir encore une fois de n’avoir rien à dire, on se dit : « ok, j’arrête de réfléchir, et j’écoute ce que l’autre me dit ».
Et on se met à l’écouter pleinement. Mais vraiment, totalement, sincèrement.
On est totalement à l’écoute de ce que l’autre nous dit, on s’y intéresse.
On s’intéresse à SON point de vue à lui, à SON expérience.
Et on cesse de réfléchir à ce qu’on pourrait bien dire pour partager notre expérience.
Quand l’autre dit quelque chose d’intéressant : on le relance.. « ah oui c’est vrai ? ah c’est top ça ! ».
On essaie d’en savoir plus.
Simplement en l’incitant à continuer.
Dans cet exemple, on ne dit pas explicitement à notre cerveau d’arrêter son monologue.
Non : on se concentre sur ce que l’autre nous dit, et naturellement notre cerveau cesse son monologue, puisque nous ne l’écoutons plus.
Vous voyez le truc ?
Et ça, éteindre ces pensées intérieures simplement en se concentrant sur autre chose : on peut le faire dans plein de situations…
… comme quand on se balade dans la nature et qu’on n’arrête pas de penser à plein de trucs : allez hop, on regarde un peu ce qui se passe autour de nous… les belles fleurs et les oiseaux qui chantent.
… ou comme quand on travaille et que notre cerveau n’arrête pas de divaguer vers plein d’autres sujets que celui sur lequel on devrait se concentrer… et hop on lit avec attention le dernier paragraphe qu’on était en train d’écrire, et on s’y remet.
… ou comme quand on ne peut pas fermer l’œil dans son lit… on se concentre sur sa respiration, sur les sensations de son corps, et ainsi on ne prête plus attention au bourdonnement incessant de pensées de notre cerveau…
Et vous, trouvez-vous aussi que vos pensées intérieures vous envahissent trop souvent ?
Et quelles techniques avez-vous trouvé pour ne plus vous laisser envahir ?