Un passage que j’avais beaucoup aimé dans la « Bible des introvertis »
(« La force des discrets », de Susan Cain)
Sa théorie sur la naissance du « mythe de l’idéal extraverti » dans nos sociétés occidentales.
En résumé ultra-rapide :
Quand ont commencé à naître de grandes sociétés commerciales, vers la fin du XIXe siècle – début XXe, elles ont eu besoin de commerciaux.
Des gens capables de te persuader en moins de 2, d’acheter un truc dont on n’avait pas besoin 2 minutes avant.
Il fallait inventer une nouvelle manière de communiquer pour persuader des masses de gens d’acheter ce genre de trucs.
Fort quand même comme concept.
Aujourd’hui ça nous paraît banal, quand on y pense.
Mais à l’époque, c’était plutôt révolutionnaire.
Du coup, on a eu besoin de gens qui avaient :
- De la tchatche
- Du dynamisme
- L’enthousiasme communicatif
- L’improvisation facile
- De la répartie
- L’envie d’aller parler au plus possible d’inconnus de manière totalement naturelle
- Le grand sourire artificiel mais « sincère »
- Etc.
Petit à petit, on a eu besoin d’écoles qui formaient ce genre de commerciaux.
Ce type de qualités est devenu la norme recherchée dans les entretiens d’embauche.
Et par effet de dominos, ça c’est répandu comme ça comme une traînée de poudre dans toute la société.
Et on en a oublié la lenteur,
L’écoute,
Le calme,
L’introspection,
Le gout du silence et de la solitude…
On fait ce qu’on veut de cette théorie,
Mais perso elle me parle bien.
Elle « fait sens » comme disent les ricains qui essaient de parler français
ou les français qui parlent franglais.
Cette dernière décennie, on pourrait même dire que la tendance s’est emballée, avec les réseaux sociaux.
Où on tente de créer une façade de vie pleine d’amis,
Pleine d’activités,
Une vie cool…
Le week-end solitaire avec un bon livre et une tisane…
… ça rend mal sur les selfies.
Du coup pas évident de trouver son équilibre heureux,
Quand on est introverti dans une telle société.
On peut être vite tiraillé entre nos envies profondes de tranquillité,
Et la tentation de suivre le flot de la grande fête générale.
Mais à la fois, on a quand même envie d’avoir une vie sociale sympa.
C’est normal.
Sauf qu’on a du mal à se créer une vie sociale à notre image,
Plus calme, avec des contacts peut-être moins fréquents…,
Avec des relations peut-être moins nombreuses mais plus intenses…
Ce mois-ci, je partage tout plein de réflexions avec vous sur ce thème du bonheur quand on est introverti, dans la nouvelle formation Enfin heureux : créer sa vie idéale quand on est introverti.
Tout plein de petites choses simples que vous pouvez faire, pour retrouver votre liberté d’être heureux à votre manière sans pour autant devenir ermite.
Pour trouver votre équilibre heureux à vous.