Les gens vous fatiguent ? Mais connaissez-vous votre seuil optimal de stimulation ?

“Les gens me fatiguent” : combien de fois ne m’a-t-on pas fait part de ce problème ?

Pourquoi certaines situations rendent certains enthousiastes, et en épuisent d’autres ?

Pourquoi suis-je si souvent fatigué ? Alors que d’autres semblent être de vraies piles électriques… comment font-ils ? Alors que je n’ai d’un coup envie de voir personne ?

J’ai des hauts et des bas. Parfois soudains. Je suis en forme, puis soudain très fatigué. Certaines situations m’épuisent tout particulièrement, parfois cela me surprend…

Les gens me fatiguent, disait Eric

J’avais rendez-vous avec un ami, Eric, pour voir un concert de punk. Le punk, c’est pas vraiment mon truc. Mais j’avais envie de voir Eric, et il m’avait proposé de le rejoindre à ce concert.

Pour qu’on puisse discuter un peu dans le calme, je lui avais donné rendez-vous une heure avant le début du concert.

Lorsqu’on est arrivé dans la salle, il n’y avait presque personne. Les musiciens installaient le matériel sur la scène. On buvait un verre tranquillement et on discutait.

Au début, on était tous les deux enthousiastes, on ne s’était pas vus depuis longtemps. Je me sentais bien, je lui posais des questions, lui parlais de moi. Il souriait beaucoup, il était plein d’enthousiasme et d’énergie. Moi aussi.

Puis vint un moment où la conversation se tarit un peu. Nous ne savions plus trop quoi dire. Moi, cela ne m’ennuyait pas… j’aime bien les blancs, le silence. L’important est d’être ensemble non ? On boit notre verre, et on profite de l’instant présent.

Mais lui ne semblait pas à l’aise. Je le voyais qui s’ennuyait, commençait à s’agiter sur sa chaise. Ah là là… du coup, cela finit par me mettre mal à l’aise aussi ! Car je suis très sensible aux humeurs des autres… mais heureusement, d’autres amis arrivèrent et l’ambiance changea.

L’un de ses amis s’appelait Marc. Je le voyais pour la première fois. Mais après une dizaine de minutes, je savais déjà tout sur lui. Depuis le moment où il nous avait serré les mains, il n’avait pas laissé une seule milliseconde sans paroles. Il avait un débit qui me surprit d’ailleurs… je ne savais pas qu’il était possible de parler si vite.

Eric commençait à revivre. Il riait, était attentif, il reprenait du nerf ! Moi, j’étais abasourdi par ce flux ininterrompu de paroles. C’était trop pour moi. Je serais incapable de résumer ce qu’il avait dit. Je perdis le fil. Et commençai à me renfermer dans mes pensées… je pensais à mon blog, à mes lecteurs, à mon prochain article…

Le concert commença. Première chanson : je fus ébloui. Ils étaient vraiment bons. J’étais agréablement surpris. Dès les premières secondes, j’étais ému. J’écoutais pleurer la guitare, je me plongeais dans les mots des paroles inaudibles mais qui résonnaient merveilleusement, comme si les paroles chantaient d’elles-même.
A la deuxième chanson, je commençai à perdre de ma concentration. La chanson se transformait petit à petit en brouhaha de bruits de tambours et basses qui s’entremêlaient dans ma tête sans que je ne puisse plus en définir les contours. Je fatiguais. Je me rendis compte qu’Eric avait disparu. Je le cherchai des yeux et finit par le voir au premier rang sautant toujours plus haut sur le rythme des basses, un sourire large jusqu’aux oreilles.

A la troisième chanson, je n’entendais plus rien. Je partis. Dans la rue, le calme. L’air frais. L’espace autour de moi. J’étais soulagé. De nouveau j’entendais et voyais ce qui se passait autour de moi.

Ce n’est pas que je m’ennuie en soirée, mais c’est souvent épuisant pour moi.

Il y a quelques années, j’aurais été déprimé par cette situation. Aujourd’hui, j’en ai trouvé une explication qui m’aide beaucoup. Cette fois-ci, j’étais même fier, après coup, d’avoir réagi en respectant mon tempérament. Je me sentais bien.

De quoi s’agit-il ?

(NOTE : Cet article constitue ma contribution à l’évènement “A la Croisée des blog” organisé tous les mois par un membre du site http://developpementpersonnel.org)

J’aimerais vous parler aujourd’hui du seuil optimal de stimulation.

Pas très sexy comme expression, on est bien d’accord. Le seuil optimal de stimulation, qu’est-ce que c’est ?

C’est un niveau de stimulation optimal pour être au plus fort de son énergie. D’accord, mais encore… ?

Nous recevons en permanence des stimuli du monde extérieur : bruits, odeurs, contacts physiques, images plus ou moins agressives ou agréables, goûts exquis ou au contraire répugnants.

Certains d’entre nous se sentent bien lorsqu’ils sont très stimulés : par exemple, ils seront heureux dans une conversation à bâtons rompus avec un groupe de personnes, avec en fond une musique à pleins décibels. Dans ce contexte, ils se sentent bien, pleins d’énergie. Ils peuvent passer toute la soirée de cette manière, et se sentir toujours aussi bien quelques heures plus tard. Ils sont dans leur élément. Dans leur seuil optimal de stimulation, qui leur donne toute l’énergie dont ils ont besoin. Nous allons appeler ces personnes les extravertis ;-).

D’autres se sentent évidemment mieux dans un environnement plus calme. A deux, par exemple. Sans bruits de fonds. Dans un café où il y a peu de monde. Ceux-là, cher lecteur, vous savez de qui il s’agit.


Si l’on se trouve dans une situation où le niveau de stimulation est plus haut que notre seuil optimal, alors nous sommes “hyper-énergisés”.
Au début c’est super, on est électrique, enthousiaste. L’introverti par exemple est heureux d’être dans le bar avec la musique à fond et ses dix amis, mais se fatigue rapidement de cet afflux de stimuli. Après, il a besoin de s’isoler.

Si l’on se trouve dans une situation où le niveau de stimulation est inférieur à notre seuil optimal, alors nous sommes “sous-énergisés”. On s’ennuie. On baille. On s’endort.

L’exemple de la voiture :
Je ne suis pas un fan de mécanique, mais je conduis depuis assez longtemps pour savoir qu’une voiture a un nombre de tours par minute idéal. Mais ce nombre de tours par minute idéal dépend du contexte. Et ce nombre de tours est différent d’une voiture à l’autre.
Lorsque l’on allume le starter, le nombre de tours par minute augmente beaucoup, pour permettre au moteur de se réveiller. C’est un peu comme lorsque l’on met sa radio à fond au petit déjeuner et que l’on fait sa gymnastique après sa douche : on emballe le moteur pour démarrer. Ensuite on calme le jeu, et l’on se met à son niveau optimum – le rythme de croisière, qui nous permet d’avaler des kilomètres sans se fatiguer.
Lorsque l’on roule à 90km/h sur une route nationale, c’est en cinquième vitesse que l’on trouve le nombre de tours idéal par minute . Si l’on se met en quatrième, on emballe le moteur. Lorsque l’on emballe le moteur, on consomme plus d’essence. En plus, si on l’emballe trop souvent, le risque de devoir changer des pièces à l’avenir est plus important.
Mais emballer le moteur pendant quelques instants peut avoir des avantages, voire être nécessaire dans certaines situations. Par exemple si l’on veut doubler le camion devant nous sur une nationale, et avons peu de temps pour le faire, mieux vaut se mettre en quatrième (en tout cas si vous n’avez pas un moteur sur-puissant).

Dois-je expliquer la métaphore ?

Il semble que nous soyons un peu pareils, nous, êtres humains. Chacun de nous a un nombre de tours idéal. C’est ce que j’appelle le seuil optimal de stimulation. C’est le niveau de stimulation où l’on se sent bien. Où les heures passent sans que l’on se fatigue vraiment, et sans que l’on s’ennuie non plus.

Connaître son niveau optimal a de nombreux avantages, vous en conviendrez ! L’on peut emballer notre moteur lorsque c’est nécessaire, pour faire face à une situation exceptionnelle, puis savoir revenir au point qui nous convient le mieux.

Il est possible d’aller au-dessus de ce seuil. Dans certaines situations, c’est même recommandé !
Cela peut être énergisant, enthousiasmant !
Et cela peut s’avérer nécessaire lorsque nous souhaitons accomplir une tâche importante pour nous (par exemple : un introverti choisit de faire une conférence pour gagner de nouveaux clients pour le projet de sa vie).

Mais au-dessus de notre seuil optimal de stimulation, nous perdons rapidement de l’énergie.
Si nous passons trop de temps à jouer un rôle qui n’est pas le nôtre, à être en permanence au-dessus, alors nous aurons besoin de plus d’énergie que d’autres pour affronter cet état difficile pour nous (nous avons besoin de plus de sommeil, de manger plus, de plus de vacances, etc.). Et à long terme, il est possible de trouver des conséquences négatives sur la santé physique ou mentale. Il vaut donc mieux revenir au seuil optimal lorsque c’est possible.

Mais revenons à notre moteur. Si nous laissons le nombre de tours par minute du moteur descendre trop bas maintenant, le moteur risque d’étouffer petit à petit (l’être humain bâille), pour finir par caler (l’être humain s’endort). Comportement typique d’un extraverti dans une conférence pas assez stimulante. Ou comportement typique d’une personne extravertie qui vit la vie de son (ou sa) conjoint(e) introverti(e). Il l’aime, mais s’ennuie terriblement…

Gérer son énergie pour être bien dans sa peau

Il me semble que savoir gérer son énergie est un atout formidable dans la vie. Avoir un niveau optimal d’énergie permet de maîtriser son emploi du temps, d’avoir confiance en soi, de donner le meilleur de soi-même, d’obtenir le meilleur des capacités de notre corps et de notre intelligence. Lorsque nous sommes fatigués, ou mous, que nos batteries sont déchargées, nous avons plus tendance à l’erreur, au doute, à se sentir moins bien dans notre peau.

Et connaître et maîtriser son seuil optimal de stimulation est l’un des facteurs déterminants pour avoir le plein d’énergie. Au-dessus, nous sommes sur-énergisés et brûlons trop rapidement nos réserves, en-dessous nous sommes sous-énergisés et nous endormons.

Savoir gérer son énergie est à priori intéressant pour tous, mais dois-je expliquer pourquoi c’est particulièrement important pour les introvertis ?

Pour beaucoup d’introvertis, le fait d’aller travailler, d’aller en réunions, de voir des amis, ou même simplement de marcher sur un trottoir empli de monde, tout cela les place en situation de sur-stimulation. Le quotidien d’un introverti est d’être en sur-stimulation.

Rappelons que le seuil optimal pour un introverti, est généralement quelque part seul ou avec un ami, avec relativement peu de bruit autour, et une action plutôt lente qui leur permette de réfléchir. Il aime aller au restaurant mais le brouhaha le fatigue rapidement. Il est excité à l’idée d’aller à la fête foraine (et est tout excité durant la première heure) mais se laisse rapidement abasourdir par le trop plein de lumières, de bruits, de gens qui le bousculent…

Pour les extravertis, ce n’est pas si important, puisque la vie de tous les jours les place plutôt autour de leur seuil optimal de stimulation. On a d’ailleurs l’impression qu’ils ont plus d’énergie que nous, introvertis… ce n’est peut-être pas qu’une impression !

Lorsque nous reconnaissons cela, lorsque nous savons reconnaître ce niveau optimal d’énergie, alors nous possédons une carte stratégique pour bien gérer notre vie.

C’est ainsi que j’ai décidé de laisser mon ami Eric à son concert, qui se sentait visiblement dans son élément, et suis parti au moment opportun, lorsque mon niveau d’énergie commençait à baisser dangereusement. Mon niveau d’énergie était encore assez fort pour que j’aie la force de dire à mes amis que je m’en allais, et résister à leur insistance pour que je reste. Je pense que si j’avais attendu une heure de plus avant de partir, alors je n’aurais même plus eu la force de partir. J’aurais cédé à leurs appels à rester. Je serais resté là, mal dans ma peau, muet, me reprochant d’être muet et pourtant n’arrivant ni à entendre ce que disaient les autres ni à formuler une parole, me promettant à chaque instant de partir bientôt, sans pour autant y arriver.

Oui, les gens me fatiguent. Mais je trouve ma place, et en profite à ma manière.

Et puis, après, il y a la situation où je ne veux plus voir personne.

Julien Prest est blogueur, conférencier, formateur, spécialiste de l’introversion. 
Unique dans le monde francophone, la démarche de Julien Prest renverse les choses : au lieu de voir l’introversion comme un obstacle, elle en fait un atout. Mise en valeur, l’introversion devient un tremplin pour s’épanouir et s’affirmer.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Etre introverti c’est avoir besoin de calme et de solitude pour recharger ses batteries.
Ce n’est pas de la timidité ! … on peut être introverti ET très sociable !

Pourtant, dans notre société de “savoir paraître” et de “savoir parler”, les introvertis ont souvent du mal à trouver leur place.

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